
À l’appel de diverses organisations, les juges ont mis, provisoirement, fin à leur mot d’ordre de grève, le jeudi 2 juillet 2020, espérant que les autorités concernées prendront toutes les dispositions nécessaires pour satisfaire leurs revendications dans un court délai À défaut, ils peuvent lancer une grève illimitée
Un ouf de soulagement. Après cinq semaines de grève, paralysant ainsi l’appareil judicaire, les juges ont pris, suite à un appel de l’Association professionnelle des magistrats (APM) de l’Association national des magistrats haïtiens (ANAMAH), du Réseau national des magistrats haïtiens (RENAMAH), et de l’Association national des juges de paix haïtiens (AJUPHA) la décision de mettre en terme à leur mouvement revendicatif, un mouvement entamé depuis le 2 juin dernier .Mais attention ! Les juges posent certaines conditions. Sinon, les mêmes causes produisent les mêmes effets préviennent les responsables des dites organisations.
«Les associations de magistrats signataires de la présente prennent acte des engagements pris par l’exécutif relativement aux revendications légitimes des magistrats dans le cadre des pourparlers avec le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), dont le renouvellement des mandats des juges des tribunaux de première instance et l’augmentation du budget du pouvoir judiciaire à partir de l’exercice fiscal 2020-2021 » lit-on dans une note rendue publique à cet effet. Ils disent, espérer que l’exécutif tâchera de respecter ses engagements et dans le souci de permettre aux justiciables de jouir de leur droit d’accès à la justice en cette fin d’année judiciaire.
Des menaces
Cette décision n’est pas une carte blanche pour l’Exécutif. Les magistrats menacent de poursuivre avec leurs mouvements revendicatifs au cas où le pouvoir central jette aux oubliettes leurs cahiers revendicatifs, notamment, la question du renouvellement des mandats des magistrats, un dossier devenu depuis quelques très politique.