Kidnapping à profusion : que feront les institutions scolaires?
Depuis plusieurs mois l'insécurité bat son plein dans le pays. Personne n'est à l'abri. Petits marchands, élèves, professionnels de tout acabit, personne n'est épargnée par le kidnapping. Cette situation sera-t-elle sans incidence sur le fonctionnement des établissements scolaires ?
Suite à l'enlèvement de leurs paires cette semaine, des élèves ont arpenté les rues de Carrefour, petion-ville, Delmas pour exiger la libération sans rançon de leurs camarades. Ce mouvement de protestation s'est étendu devant les locaux de l'Ambassade des États-Unis en Haïti. Certes, ces mouvements ont permis d'obtenir la libération immédiate des personnes en question, toutefois, il est de bon ton de questionner ses effets sur le fonctionnement des établissements scolaires.
Les actes d'enlèvement persistent! Les parents sont plongés dans une peur glaciale. Certains parents passent leurs journées devant l'établissement, attendant la fin des cours pour accompagner leurs progénitures sur le chemin de retour. Pour eux, leur présence les met au moins à l'abri des arnaqueurs qui ont pris l'habitude d'appeler des gens au téléphone et leur demander d'expédier des sommes d'argent via Mon Cash ce pour nourrir ou libérer leurs proches. Cette situation n'est pas sans conséquence sur les élèves non plus.
Nos écoliers sont plongés dans une psychose de peur, certains refusent même de sortir pour aller à l'école. Des institutions scolaires menacent même de fermer leurs portes si la situation persiste. Lors de leurs mouvements de protestation, les écoliers ont perturbé le fonctionnement d'autres établissements scolaires. Le chemin de l'école n'est plus sûre et fort souvent le trajet est modifié pour éviter les barricades érigées en signe de protestation à l'insécurité. La crise politique, n'en parlons plus ! Un tel climat est assez nocif pour nos écoliers des professionnels de la santé mentale doivent intervenir.
À rappeler qu'apres la vague de protestations contre le Président de la République baptisée "Peyi Lock" le Corona virus avait déjà modifié le calendrier scolaire l'année dernière. Qu'en sera-t-il cette année ?
Christella FRANÇOIS
Aucun commentaire
Contributions
Aucun commentaire !
Soyez le premier à commenter cet article.