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Renforcement agricole: une priorité oubliée

Le gouvernement de transition a beaucoup à faire. La sécurité, la lutte contre la corruption et le retour à la normalité constitutionnelle par l'organisation des élections figurent en haut de la liste des priorités. Étant au four et au moulin, l'équipe au pouvoir a, apparemment, mis au rancard la lutte contre l'insécurité alimentaire.

Crédit Photo: MARNDR
Renforcement agricole: une priorité oubliée

La question de l'insécurité alimentaire en Haïti n'est pas une mince affaire. Selon les données du Groupe de la sécurité alimentaire (FSC), « près de 5 millions de personnes sont classifiées en insécurité alimentaire pour la période de mars à juin 2024 ». Dirigé par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), le FSC indique que la « moitié de la population haïtienne analysée a besoin d’une action urgente pour combler ses déficits de consommation alimentaire et protéger ses moyens d’existence ». 

 

Pour rectifier le tir, outre le recours à des interventions pour répondre aux besoins immédiats, Action contre la faim qui travaille en Haïti depuis 1985, « demande également le financement de programmes susceptibles de promouvoir la sécurité alimentaire et de réduire la dépendance à l'égard des importations ». La souveraineté alimentaire, représente, pour le CCFD-Terre Solidaire, la première ONG française de solidarité internationale, la seule voie possible de réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le respect des droits humains et de l’environnement, au Nord comme au Sud. Pour arriver à faire de l'augmentation de la production alimentaire une réalité, le renforcement agricole s'impose comme étape incontournable.

Pour aider les cultivateurs à faire face aux effets dévastateurs du changement climatique et des températures élevées observées ces jours dans le pays, des mesures doivent être prises. Parmi elles figurent la mise en place d’infrastructures agricoles essentielles telles que des serres, de systèmes d’irrigation adaptés et l'accès à des équipements de stockage modernes pour réduire les pertes post-récolte. Comme l'a récemment décidé le gouvernement béninois, il faudra aussi un accès facilité à des semences à haut rendement et résistantes au changement climatique, ainsi qu’à des intrants agricoles comme des pesticides, des engrais minéraux et des bio fertilisants.

Pour s'assurer de l'efficacité des interventions, des mesures devront aussi être prises pour promouvoir des pratiques agricoles durables comme la gestion intégrée des ressources en eau, la rotation des cultures et la préservation de la fertilité des sols. Les capacités des acteurs devront aussi être renforcées au moyen de conseils agricoles spécialisés. Ainsi, Haïti le pays essentiellement agricole pourra nourrir ses fils.

 

Louvencky FRANÇOIS


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