Etienne De Saint-Exil en lice pour le Prix Littéraire René Depestre 2023

L’association basée à Paris, ADVENTUS NOVA avec le concours des Editions Milot-Paris organise le Prix René Depestre également nommé « Le Depestre ». Ce prix qui a pour but de mettre en lumière les nouvelles voix littéraires   en récompensant chaque année, un auteur émergent des mondes francophone, créolophone, anglophone et hispanophone. Les auteurs avaient donc la période allant du 3 juin au 3 aout 2023 pour présenter leur candidature en faisant dépôt d’un texte inédit en français, créole des Antilles, anglais ou espagnol. « Peuvent prendre part au Prix René Depestre 2023 les ouvrages relevant des genres littéraires suivants : roman, nouvelle, essais et poésie. Aucun thème n’est imposé aux participants : la seule philosophie du Prix René Depestre est celle de la qualité intrinsèque des œuvres et le désir des auteurs de dire ou de conter le Monde » pouvait-on lire dans le règlement du Prix.

Etienne De Saint-Exil comme bon nombre d’auteurs venus du monde entier (Français, Sénégalais, Haïtiens, Algériens, Marocains, Américains) a suivi la procédure et attendait le verdict du jury composé de Rachida Belkacem, Marion Bauer, Donel Saint-Juste, Rut-Scheilla Louverture et Luis Cuevas. Le 13 septembre, l’auteur de  « Comme un cimetière debout en moi» paru à compte d’éditeur aux Editions Milot Paris, a eu une agréable surprise, — qui n'en est peut-être pas une pour lui personnellement tant qu'il est confiant —. Il a été sélectionné pour la finale à Paris le 18 novembre 2023. Il ne s’est pas fait prier pour partager avec la rédaction ses premières impressions à l’annonce de la nouvelle. « C'en est une très bonne... Je l'accueille comme un début d'accomplissement pour un écrivain talentueux qui n'est pas revenu pour rien après onze longues années de mutisme, sans rien publier, sinon des articles de journal » nous a-t-il dévoilé.

Le titre de son roman a du coup accroché les autres membres de la rédaction qui ont exigé des explications de leur confrère Etienne De Saint-Exil, rédacteur-correcteur au journal. « Les nues mendiantes de sperme, au-delà de la charnalité apparente de ce titre, c'est un roman charriant des stéréotypes sociaux, des comportements comportant des préjudices de tout genre à l'encontre des plus vulnérables, des femmes, des plus pauvres. C'est l'histoire d'un riche homme entrepreneur, issu de la bourgeoisie, bourré de préjugés, de prétentions, qui se croit supérieur et tout permis, dont l'extrême penchant pour les culs le fera courir à sa perte par des mains qu'il n'aurait jamais suspectées. Et, de là apprendra-t-il que les voyous peuvent être de n'importe quelle classe sociale, prolétaire ou bourgeois » a-t-il fait savoir.

Ce roman de 235 pages, écrit en trente-cinq jours, peut être le coup de cœur du jury. Étienne le croit! Toutefois, il a tenu à reconnaitre le fort potentiel des autres auteurs, « Dans une phase finale, tout participant y ayant accédé peut espérer gros, voir décrocher la palme. Et je connais quelques-uns d'entre eux qui sont de très bons écrivains, d'ailleurs l'un d'entre eux est un gentleman, sénégalais, il a eu l'élégance de me contacter par WhatsApp pour me féliciter de ma qualification, ce que je lui avais retourné d'ailleurs. Un autre vivant aux États-Unis actuellement fut un compagnon d'écriture, et encore un autre qui a déjà décroché plusieurs prix comme poète que j'avais même accompagné en 2010 pour aller recevoir un Prix à Limbé... Malheureusement, peut-être que ce dernier n'aura même pas la chance de m'accompagner lors du sacre à Paris en novembre (rire). Mais sérieusement, je suis très confiant, et je sais que nombre d'auteurs me surveillent de près, et connaissent mon potentiel. Il y a aussi deux auteures françaises qui sont très talentueuses, qui concourent pour la finale. Mais, rien de tout cela n'ébranle ma confiance, Les nues mendiantes de sperme  est un roman primable, depestrable, si j'ose dire ».

Réponse le 18 novembre 2023 pour découvrir l’identité du lauréat du Prix René Depestre doté d’un trophée « Le Depestre », d’un diplôme et d’une somme symbolique. Grand poète et romancier franco-haïtien, René Depestre a reçu de prestigieuses distinctions. Outre le Prix Goncourt de la nouvelle en 1982 pour « Alléluia pour une femme-jardin » et le prix Renaudot en 1988 pour son roman « Hadriana dans tous mes rêves », le natif de Jacmel a aussi reçu le Grand prix de littérature de la Société des gens de lettres pour l’ensemble de son œuvre. 

Stevens JEAN FRANÇOIS

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