Insécurité à Pilate et Limbé : la structure "Les Christophiens en Marche" attend toujours des actions concrètes de la PNH-Nord

Le climat sécuritaire s'est détérioré à Pilate et Limbé, deux communes du département du Nord. Assassinats, vols, viols et d'autres exactions sont commises par des bandits armés. « Les Christophiens en Marche » attend toujours que la PNH donne suite à sa correspondance d'avril 2023.

Insécurité à Pilate et Limbé : la structure

Dans une correspondance datée du 10 avril 2023, adressée au Commissaire Divisionnaire Frantz Mathurin, la structure « Les Christophiens en Marche » avait attiré l'attention de l'institution policière sur « le climat d'insécurité inquiétant et alarmant qui prévaut dans plusieurs communes du département du Nord dont, Limbé et Pilate».

Pour justifier sa requête, le directoire de ladite structure a jugé bon d'attirer l'attention du Directeur Départemental Nord de la PNH sur certains faits. « Depuis la période des fêtes de fin d'année des bandits armés ont transformé la commune de Limbé en un théâtre d'opérations de cambriolage en plein jour. Des bandits motorisés n'ont pas hésité à ouvrir le feu et dépouiller des cambistes au beau milieu de la journée, ils se sont introduits chez plusieurs commerçants de ladite commune et ont emporté leur recette sans être inquiétés » lit-on dans la correspondance.

À Pilate la situation n'est pas différente, « le 7 octobre 2022, des individus à moto ont ouvert le feu dans toutes les directions et fait trois (3) victimes et depuis lors les actes de banditisme se multiplient aux dépens d’une population désespérée. Certaines artères de la ville plus particulièrement dans la section communale de Margot, localité menant vers le centre-ville de Pilate, sont inaccessibles à la tombée de la nuit» ont indiqué Chedlord Limage, Carpentier Widly et Jean Roody signataires de la correspondance qui « conscients des impacts néfastes de ce climat de terreur instauré par ces bandits armés sur la population en grande précarité » avaient prié la Direction Départementale Nord de la PNH, au nom du Directoire, « de bien vouloir passer instructions à la SDPJ-Nord et à l'UDMO-Nord afin que ces individus et leurs complices soient identifiés et mis hors d'état de nuire. »

Des mois plus tard, les bandits continuent à semer le deuil. La PNH tarde à intervenir. Ce qui a provoqué les foudres de Taris Wilney et Jeune Emol, également membres du Directoire de ladite structure. « D'avril 2023 à nos jours rien n'a été fait. La Police Nationale d'Haïti n'a jusqu'à présent donné aucune suite à notre requête. Les bandits continuent à opérer en toute quiétude. Pour preuve, à Limbé des malfrats circulant à moto ont assassiné le 24 juin Yvon Dagobert, un cambiste. Ils ont commis leur méfait devant le domicile de la victime et sont repartis sans être inquiétés. Des jours plus tard ils ont agressé Madame Rodney, propriétaire d'une entreprise qui vend des matériaux construction. Ils l'ont braqué devant son entreprise et emporté la recette du jour. Le 29 juillet, un propriétaire d'une maison de transfert à Pilate a été blessé par balle à Limbé. Des bandits ont commis ce méfait et ont emporté avec eux l'argent qu'il avait en sa possession» relate Monsieur Taris.

L'opération menée par la PNH à Limbé le 25 juillet n'est pas suffisant aux yeux de Monsieur Taris, avis que partage Monsieur Jeune. « Certes, le chef de gang Eliphète Albert a été tué dans des échanges de tirs avec la Police. Oui, une arme à feu et des cartouches ont été saisis lors de ladite opération menée à Labapen. Mais, n'oublions pas qu'un seul bandit a été stoppé. C'est peu comme résultat! De plus les bandits armés continuent à dépouiller les gens qui se rendent à Pilate dans la localité de Margot. La PNH tarde à résoudre ce problème » a martelé Monsieur Jeune.

Le département du Nord, comme le reste du pays, est touché par l'insécurité. Toutefois, la situation n'est pas aussi délétère que dans d'autres régions de la République. « Les Christophiens en marche » attend des résultats concrets de la PNH, histoire d'éviter le pire.

 

Annie FRANÇOIS


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