Attaque du Palais de justice: l'OHDLP fustige le comportement du gouvernement d'Ariel Henry

L'Observatoire Haïtien pour le Droit et la Liberté de la Presse (OHDLP) indigné et choqué par l'attaque du Palais de Justice de la Capitale haïtienne par des Bandits questionne le silence répétitif et la passivité des autorités étatiques.

Attaque du Palais de justice: l'OHDLP fustige le comportement du gouvernement d'Ariel Henry

Le 10 juin dernier des bandits ont attaqué le Palais de justice de Port-au-Prince. Les agents et intervenants du système judiciaire, les policiers et agents de sécurité affectés à l'espace et les justiciables qui se trouvaient sur place ont pris la poudre d'escampette pour avoir la vie sauve. Cinq jours plus tard, rien n'a été fait. L'OHDLP dans une note datée du 15 juin 2022, a indiqué combien cet acte l'a indigné et choqué. Ce qui est tout à fait justifié puisque les bandits occupent encore l'espace et "des dossiers judiciaires importants traînent sur la cour du palais de justice de Port au Prince depuis vendredi 10 juin 2022" a indiqué la structure organisée de la société civile. 

LOHDLP voit dans cet acte odieux la preuve irréfutable de la déliquescence de la société haïtienne. "Haïti est devenue vraiment une République bannière où la juridiction de la capitale du Pays est vandalisée et occupée par des petits gangs armés au chevet des Gangs oligarques Politiques et économiques qui ont accaparé la richesse Haïtienne et appauvri le trésor public avec la complicité de certains pays occidentaux, au détriment de la masse populaire qui croupisse dans la misère noire" a poursuivi l'OHDH indiquant avoir observé "que la Justice Haïtienne n'existe plus [...] les justiciables ne savent pas à quel saint se vouer pour trouver justice".

Revenant sur la vente de matériels de bureau à monnaie courante dans les périmètres de champs de Mars, dans sa note authentifiée par Alex CALAS et Me Amentha LEONARD, l'OHDLP est revenu sur la longue liste de dossiers "brûlants" qui se trouvaient au Palais de justice de la Capitale."Les dossiers de l'assassinat de l'ancien Président Jovenel MOÏSE, de Me Dorval, Juge Jean Serge JOSEPH, Substitut Gérald et d'autres Avocats, le Père Gérard Jean Juste, le Père Symoly Joseph, les dossiers de deux coup d'État de l'ancien Président Jean Bertrand ARISTIDE, l'assassinat des Journalistes Jean Léopold DOMINIQUE, et d'autres confrères et consœurs de la Presse, le gaspillage des fonds de Pétro Caribé, les massacres de la Saline, du Bel-Air, de Carrefour Feuille, de Cité de Soleil, les dossiers de blanchiment d'argent, le trafic illicite de la drogue et d'armes à feu, les dossiers de corruptions dans les Ports et Douanes, le bateau sucré de Accra, le dossier du puissant chef de gang Arnel Joseph, le dossier de médicament empoisonné dihétyleine gricole du groupe BOULOS causant la mort de centaines d'enfants Haïtiens" composent la liste de l'observatoire. 

 Questionnant "le silence répétitif et la passivité des autorités étatiques sur des actes vandalisme de la plus grande juridiction judiciaire de la République par des Bandits lourdement armés", l'OHDLP "exige un renforcement constant des policiers devant les tribunaux de paix de la juridiction de la Croix des Bouquets et de Port au Prince [et, ndlr] recommande vivement les autorités étatiques d'Haïti de diligenter une commission d'enquête indépendante avec certaines organisations de la société civile et des Droits Humains à fin de faire la lumière sur ce dossier".

En guise de conclusion, l'OHDLP "demande au Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) et du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) d'assumer pleinement leurs responsabilités en adoptant des mesures drastiques pour la récupération du Bâtiment logeant le TPI de Port au Prince et le parquet de ce ressort ainsi de répondre aux exigences de la loi en jouent leurs rôles, remplir leurs missions, étant garant judiciaire et sécuritaire de la population Haïtienne".

Rappelons que malgré les échanges téléphoniques avec le Directeur Départemental de l'Ouest I de la Police Nationale d'Haïti et une correspondance adressée à ce dernier, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince n'a toujours pas pu obtenir l'escorte policière sollicitée pour aller sur les lieux, recueillir certains dossiers et dresser le procès-verbal des dégâts enregistrés suite à l'attaque des locaux.

 

Louvencky FRANÇOIS


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