Révision de la Loi sur les partis politiques : Plus de 100 structures ont pris part aux premières assises

Le week-end dernier, plus d'une centaine de dirigeants et de représentants de partis politiques se sont réunis pour deux journées de dialogue intitulées « Réforme du cadre légal des partis politiques », organisées par le ministère de la Justice et de la Sécurité publique. Cet événement, soutenu par le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le National Democratic Institute (NDI), a pour objectif principal de recueillir les propositions des partis politiques afin d'améliorer la loi régissant leur formation, fonctionnement et financement.

Crédit Photo: VBI
Révision de la Loi sur les partis politiques : Plus de 100 structures ont pris part aux premières assises

Ces assises répondent à une demande croissante de révision des règles de gouvernance des partis politiques en Haïti. Maria Isabel Salvador, la cheffe du BINUH, a souligné l'importance de cette initiative en déclarant : « Je suis extrêmement honorée de participer à cette importante initiative qui offre une première opportunité aux différents partis de réfléchir ensemble sur une thématique cruciale en matière de réforme du cadre normatif concernant les partis politiques ». En effet, cette démarche participative du gouvernement de transition est essentielle, car elle garantit que les discussions et propositions soient représentatives et reflètent la pluralité des perspectives.

 

Le ministre de la Justice, Me Carlos Hercule, a contextualisé ces assises en mettant en avant la nécessité d’évaluer la législation en vigueur à la lumière des évolutions politiques, économiques et sociales des dernières années en Haïti. Selon lui, cette révision pourrait mener à des adaptations qui répondent aux nouvelles exigences de l'État de droit et de la gouvernance démocratique. Il a souligné que les partis politiques ont un rôle fondamental dans le fonctionnement des sociétés modernes et dans le bon fonctionnement des démocraties représentatives.

 

Maria Isabel Salvador a ajouté que le succès de cette démarche repose sur un dialogue ouvert, respectueux, inclusif et participatif. Elle a déclaré : « Le peuple haïtien peut se rassurer que les discussions tiendront compte de la pluralité des perspectives, renforçant ainsi la confiance du public dans les institutions politiques et dans la gouvernance électorale ». Cela met en lumière l'importance d'un cadre juridique qui répond aux défis actuels et qui reflète les réalités sociopolitiques du pays.

 

Un autre point crucial soulevé par Me Hercule est lié aux objectifs du processus politique entamé par l'Accord du 3 avril 2024. Cet accord vise à créer les conditions nécessaires pour organiser des élections générales, afin de renouveler les institutions démocratiques et le personnel politique d'Haïti, avec pour échéance le 7 février 2026. Le ministre a conclu en affirmant que le but ultime de ces discussions est de renforcer l'intégration des partis dans le processus politique, tout en leur offrant l'opportunité d'assumer pleinement leurs responsabilités.

 

Ces journées de dialogue sur le cadre légal des partis politiques représentent une étape significative dans le processus de maturation démocratique en Haïti. Grâce à l'engagement des parties prenantes et à une approche collaborative, il est possible de poser les fondations d'une réforme qui permettra de mieux structurer le paysage politique haïtien, garantissant ainsi une démocratie plus robuste et inclusive pour le futur du pays.

 

Louvencky FRANÇOIS


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