Des heures après l’assassinat du Président Jovenel Moïse, l’international ne pense qu’aux élections

Les autorités du département d’État américain veulent que la date des prochaines joutes électorales soient respectées, appelant ainsi les acteurs de tout bord à agir en conséquence.

Des heures après l’assassinat du Président Jovenel Moïse, l’international ne pense qu’aux élections

L’assassinat du président Jovenel Moise ne  devrait pas avoir de lourdes conséquences sur le calendrier électoral fraîchement publié par le Conseil  électoral provisoire (CEP) souhaite le département d Etat américain. L’organisation des élections semble la seule et unique préoccupation  pour les amis du peuple haïtien.

Puisque, au terme d’une réunion tenue en urgence le mercredi 7 juillet 2021, les acteurs de la communauté  internationale appellent les autorités  haïtiennes au respect du calendrier électoral en vigueur, alors que  les doutes ne sont  pas dissipés. Au contraire, le pays risque gros.

                                             Les problèmes de toujours

Alors qu’il  s’apprêtait à exécuter certaines recommandations de l’Organisation des Etats Américains (OEA), dont la nomination  d’un  nouveau premier ministre qui aurait pour mission  de  former  un  gouvernement  d’union  nationale, le Président Jovenel Moïse a été assassiné mercredi dernier en sa résidence privée  sise à  Pelerin 5. Cet assassinat  pourrait non seulement engluer davantage le pays dans la crise politique aigüe à laquelle il fait face  depuis jadis, mais aussi retarder le processus électoral déjà contesté  par divers secteurs de la vie nationale .

À cela s’ajoute le dilemne de l’insécurité, le registre électoral qui nécessite un sérieux coup de balai,  et le conseil électoral provisoire formé de manière unilatéralement par l’ex président de la République qui ne semble inspirer confiance à personne hormis les partisans du pouvoir . Ces problèmes et bien d’autres encore soulèvent  nécessairement  des doutes quant à la possibilités des actuels dirigeants de réaliser les prochaines élections avant la fin de l’année.

Le pays a fait choix de la démocratie  depuis  plus de trois décennies déjà. Les doigts de la main ne suffisent pour compter le nombre d’élections que le pays a organisé. Cependant,  rares sont celles qui ont apporté à la population  un brin d’espoir.

La démocratie ne se résume pas uniquement dans la réalisation des élections truffées de fautes et d’irrégularités, les amis du peuple haïtien devraient s’en souvenir.

Jodel ALCIDOR


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