Haïti-Transition : La FJKL encourage la recherche d’un consensus minimal

La Fondasyon Je Klere (FJKL) dans un communiqué daté du 8 juillet 2021 condamne l’assassinat odieux perpétré sur la personne du chef de l’État, son Excellence Jovenel MOISE, dans sa résidence privée à Pèlerin 5 dans la nuit du 6 au 7 juillet. Questionnant la facilité avec laquelle ce crime a été commis, la FJKL consciente de l’état des institutions actuelles invite les acteurs à opter pour la recherche d’un consensus en lieu et place de l’adoption de solutions cosmétiques.

Haïti-Transition : La FJKL encourage la recherche d’un consensus minimal

Dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, le Président de la République, Jovenel Moïse, a été assassiné dans sa résidence privée. Ce crime  a suscité beaucoup de réactions tant sur les réseaux sociaux que dans les espaces publics haïtiens. Une fois l’effet de surprise passée, certains ont commencé à se poser des questions et à tenter de reconstituer les faits, histoire de mieux comprendre ce qui s’est passé. La FJKL fait partie de cette catégorie. « Ce commis avec une facilité révoltante sur la personne d’une personnalité bien protégée, sans que les agents affectés à tous les périmètres de sa sécurité ne réagissent, est préoccupant et soulève beaucoup d’interrogations. La FJKL souhaite que, par la coopération, la Direction Centrale de la Police Judicaire (DCPJ) bénéficie du support technique d’investigateurs externes expérimentés pour permettre à la justice haïtienne de faire toute la lumière sur ce crime horrible. Qui a intérêt à tuer le président ? Pourquoi a-t-il été torturé ? Pourquoi tous les agents affectés à son service de sécurité ont-ils choisi de coopérer avec les assassins ? Pourquoi la planification de ce coup a-t-elle échappée aux services d’intelligence du pays ? Qui a financé cette opération ? Dans quel but ? Un procès juste et équitable devra permettre au peuple haïtien de connaitre la vérité sur ce qui s’est réellement passé et de punir les auteurs, coauteurs, commanditaires et complices de ce crime crapuleux » lit-on dans le communiqué.

Jovenel MOISE a été assassiné à un moment critique de notre histoire et la FJKL croit que nous devons prendre le temps nécessaire pour bien faire les choses. « La FJKL note également que la succession de Jovenel M OISE  est ouverte à un moment où est décapité : Pas d’Assemblée nationale, pas de Premier Ministre légitime, pas de gouvernement, pas de Président de la Cour de Cassation ! Et des acteurs nationaux et internationaux ne veulent pas prendre le temps nécessaire de bien penser et de bien faire les choses. Ils veulent amplifier la crise par des solutions cosmétiques, des élections de nature à empirer la crise et poser les bases d’une instabilité chronique comme ceci a été fait avec l’amendement précipité de la constitution de 1987 et les élections contestées qui ont porté Jovenel MOISE au pouvoir » rappelle l’institution.

Pour éviter une catastrophe de trop et surtout la pérennisation de la crise qui a assez durée, la FJKL plaide pour la réalisation d’un dialogue entre les forces de la société. « La FJKL encourage la recherche d’un consensus minimal avec les forces politiques, sociales et religieuses du pays pour la mise en place d’un pouvoir de transition qui inspire confiance, capable d’entamer la tache de la modernisation de l’État, du renforcement des forces de sécurité et d’organiser des élections générales correctes et propres dans un délai de dix-huit à vingt-quatre (24) mois. L’organisation d’élections hâtives dans un pays en crise de décomposition générale  n’est pas la voie royale pour arriver à la démocratie ! » met en garde la FJKL.

Présentant ses vœux de prompt rétablissement à la première dame, ses sympathies à la famille présidentielle, ses condoléances au peuple haïtien en général, la FJKL « invite toutes les forces vives de la nation à un sursaut patriotique pour sauver le pays et sauvegarder la souveraineté nationale encore une fois menacée dans ses fondements essentiels » conclut ledit communiqué.

Rappelons que moins 24 heures après l’assassinat du Président Jovenel Moïse, un clash a éclaté entre le Premier Ministre a.i démissionnaire et le Premier Ministre nommé Ariel Joseph. Ce vendredi 9 juillet, les lignes ont encore bougé et des structures politiques dont le PHTK ont choisi Joseph Lambert comme Président provisoire et Ariel Henry comme premier ministre.

Abigaelle PIERRE


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