188 décès et 16 828 déplacés: le lourd bilan des violences dans la région métropolitaine de Port-au-Prince du 24 avril au 26 mai

Le bilan de l'affrontement violent des gangs dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince est lourd et écœurant. Pour la période allant du 24 avril au 26 mai 2022 plus de 100 personnes ont été tuées et plus 15 mille autres ont été contraintes de se déplacer. C'est ce qu'a révélé l'OCHA dans un rapport publié.

Crédit Photo: DW
188 décès et 16 828 déplacés: le lourd bilan des violences dans la région métropolitaine de Port-au-Prince du 24 avril au 26 mai

OCHA Haïti, avec la contribution des agences, fonds et programmes des Nations Unies, des organisations non gouvernementales et des partenaires humanitaires, a fait les comptes des conséquences des violences dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Pour la période allant du 24 avril au 26 mai 2022, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a colligé les données relatives aux impacts des violences.

"16 828 (au moins) personnes déplacées en interne, 188 décès, 113 personnes blessées, 12 personnes portées disparues et 49 personnes enlevées contre rançon", tel est le bilan partiel de l'OCHA pour la période en question. Parmi les 188 personnes tuées, 96 sont des membres présumés de gangs.

Tout a commencé le 24 avril 2022 avec les affrontements entre les gangs « 400 Mawozo » et « Chen Mechan » dans les communes de Croix-des-Bouquets, Cité Soleil et Tabarre, particulièrement dans "les quartiers de Butte Boyer, Croix-des-Mission, Marin. Puis, les violences se sont intensifiées et propagées notamment vers les quartiers de Santo, Drouillard, Sarthes, Blanchard et plus récemment de Pernier dans la commune de Pétion-Ville" a indiqué l'OCHA.

"Selon les données de la Matrice de suivi des déplacements (DTM), entre le 24 avril et le 20 mai 2022, 61 quartiers ont été affectés par des violences généralisées (dont 15 quartiers de Croix-des-Bouquets, 12 de Cité Soleil et 11 de Pétion-Ville) et 41 par des violences ciblées (dont 12 quartiers de Pétion-Ville, 11 de Croix-des-Bouquets et 7 de Tabarre)" a poursuivi le département du secrétariat de l'ONU.

L'apaisement de la situation a poussé des personnes déplacées à regagner leur domicile. Sur les 14 sites spontanés recensés au plus fort de la crise, la majorité d'entre eux ont fermé. Seulement trois sites demeurent ouverts. Ils accueillent plus de 400 personnes, dont des femmes enceintes et des personnes à mobilité réduite. Certaines personnes dont la maison a été incendiée ont tout perdu lors de ces violences.

 

Annie FRANÇOIS


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