La République Dominicaine a déporté 9 825 migrants haïtiens en 9 jours

La République dominicaine a rapatrié un nombre alarmant de 9 825 migrants haïtiens, selon le Groupe d'appui aux rapatriés et réfugiés (GARR), du 1er au 9 octobre 2024. Ces événements témoignent d'une situation de plus en plus préoccupante sur l’île partagée entre Haïti et la République dominicaine. Les mouvements migratoires dans cette région connaissent une intensification sans précédent, entraînant de graves conséquences humanitaires.

Crédit Photo: Gazette Haïti
La République Dominicaine a déporté 9 825 migrants haïtiens en 9 jours

Les activités migratoires entre Haïti et la République dominicaine sont très mouvementées. Chaque jour, des milliers de migrants haïtiens sont expulsés et rapatriés, que ce soit par des voies officielles ou non officielles. Beaucoup de ces migrants, qui ont pourtant vécu plusieurs années en République dominicaine, se retrouvent soudainement expulsés, souvent sans ressources financières et sans documents d'identité.

                       

Le traitement des migrants haïtiens lors de ces rapatriements soulève de vives inquiétudes. Des témoignages de migrants évoquent des abus graves. Selon Sam Guillaume, responsable de la communication et du plaidoyer du GARR, de nombreux rapatriés racontent comment les forces de l'ordre dominicaines ont spécialement ciblé leurs domiciles, détruisant leurs maisons et saisissant leurs documents d’identité. Certains migrants ont également signalé avoir été victimes de violences physiques et sexuelles.

 

Les conditions dans lesquelles ces migrants sont transportés suscitent également l'indignation. Les rapatriés sont souvent transportés dans des camions de marchandises, entassés et ligotés, et beaucoup présentent des blessures visibles. Ces circonstances lamentables soulignent l’urgence de la situation et la nécessité d’une réponse rapide et efficace.

 

Le GARR exprime son désespoir face à cette crise, signalant un manque de ressources pour soutenir tous les migrants rapatriés. Dans de nombreux cas, ces personnes se retrouvent dans des conditions précaires, vivant sur des places publiques et cherchant à mendier pour survivre. L'organisation appelle les autorités et la population, notamment ceux résidant dans les zones frontalières, à faire preuve de solidarité envers ces citoyens vulnérables.

 

L’Organisation internationale pour la migration (OIM) a également noté une augmentation significative des rapatriements, comptant 8 563 personnes expulsées entre le 1er et le 8 octobre. Parmi elles, 4 746 ont été rapatriées à Belladère, 2 358 à Ouanaminthe, et 1 309 à Anse-à-Pitres, révélant une tendance inquiétante qui pourrait persister si aucune intervention humanitaire concrète n’est mise en place.

 

La situation des migrants haïtiens rapatriés est alarmante et nécessite une attention immédiate. Les témoignages de violence, de séparation familiale et de conditions de rapatriement déplorables, conjugués à l'angoisse des personnes déplacées, en appellent à des mesures d'urgence. Il est impératif que les autorités, les organisations humanitaires et la communauté internationale prennent des mesures adéquates pour assurer la sécurité et le bien-être de ces individus vulnérables. La solidarité entre nations et la réponse humanitaire sont plus essentielles que jamais pour apporter un soutien à ceux qui en ont le plus besoin.

 

Source : Le National

 

Louvencky FRANÇOIS


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