Haïti : Les violences sexuelles à l'encontre des enfants ont augmenté de 1000% en un an

Au cours des derniers mois, les violations des droits des enfants en Haïti ont connu une augmentation préoccupante. Les gangs utilisent des tactiques de terreur pour contrôler les communautés, et les enfants deviennent souvent des victimes innocentes. Virginia Gamba a souligné que des tendances inquiétantes émergent, notamment l'utilisation de la violence sexuelle, y compris le viol et le viol collectif, comme arme de guerre. En effet, les violences sexuelles à l'encontre des enfants ont augmenté de 1000 % en 2024 par rapport à l'année précédente.

Les récents événements tragiques, tels que le massacre de Pont Sondé, illustrent la brutalité de cette crise. Des enfants ont été tués, et la violence continue de frapper sans relâche. La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés appelle tous les acteurs concernés à protéger les enfants de la violence, en particulier de la violence sexuelle, et à s'assurer qu'ils ne soient pas impliqués dans les hostilités.

La crise en Haïti perturbe gravement le tissu social et les services de base, notamment l'éducation. Plus de 300 000 enfants ont perdu l'accès à l'école depuis le début de l'année, les établissements ayant été fermés, attaqués ou transformés en abris temporaires pour les personnes déplacées. Des hôpitaux et des centres de santé ont également été ciblés, aggravant encore la situation des enfants et des familles.

Un fait alarmant est que l’ONU estime qu'entre un tiers et la moitié des membres des gangs armés en Haïti sont des enfants, c'est-à-dire des personnes âgées de moins de 18 ans. Environ 2,7 millions de personnes, dont 1,6 million de femmes et d'enfants, vivent dans des zones contrôlées par ces bandes armées. Cela souligne l'urgence d'une réponse collective pour protéger les enfants et leur offrir un avenir meilleur.

Virginia Gamba exhorte tous les acteurs impliqués, qu'ils soient gouvernementaux ou non gouvernementaux, à prendre des mesures immédiates pour prévenir les violations graves contre les enfants. Elle demande également la libération immédiate des enfants impliqués dans les gangs, afin qu'ils puissent être remis à des acteurs civils de protection de l'enfance.

La situation en Haïti est désespérée, mais il est crucial que la communauté internationale prenne conscience de cette crise et agisse pour protéger les enfants. Ils sont l'avenir du pays, et leur bien-être doit être une priorité absolue. La violence ne doit pas définir leur enfance, et ensemble, nous pouvons œuvrer pour un changement positif.

Annie FRANÇOIS

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