Albert Ramdin plaide pour une transition limitée à neuf ou douze mois

En visite officielle en Haïti, le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Albert Ramdin, s’est exprimé sur la situation politique et sécuritaire du pays lors d’une entrevue exclusive accordée au journal Le Nouvelliste. Son intervention a porté sur la fin prochaine de la transition, l’avenir institutionnel d’Haïti, l’organisation des élections et le déploiement de la Force de répression des gangs (FRG).

Crédit Photo: Le Nouvelliste
Albert Ramdin plaide pour une transition limitée à neuf ou douze mois

M. Ramdin a rappelé d’entrée de jeu que l’avenir de la transition reste entre les mains des Haïtiens. Toutefois, il a souligné que le mandat du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) arrive à échéance début février 2026, un moment charnière qui, selon lui, exige clarté et responsabilité.

Le secrétaire général de l’OEA affirme avoir présenté aux membres du CPT une proposition de quatre principes essentiels qui, selon lui, devraient guider la prochaine structure de gouvernance :

  1. Une transition courte, limitée à neuf ou douze mois, afin de ne pas prolonger l’instabilité institutionnelle ;
  2. Un mandat clair, centré exclusivement sur trois priorités : sécuriser l’environnement national, réduire les risques liés à la violence et préparer les élections générales ;
  3. Une structure efficace et efficiente, évitant de reprendre tout le processus transitoire depuis le début, dans le souci de gagner du temps et d’assurer la continuité ;
  4. La stabilité politique, condition indispensable pour permettre aux institutions et partenaires internationaux d’appuyer efficacement le pays.

« La communauté internationale est prête à soutenir Haïti, mais c’est au leadership haïtien de déterminer la meilleure voie à suivre », a insisté M. Ramdin.

Au-delà des orientations techniques, Albert Ramdin a lancé un appel solennel à l’unité nationale. Selon lui, les divisions actuelles compromettent l’avenir d’un pays qui n’a pas connu d’élections depuis plus d’une décennie. « Mettons de côté les différences à court terme et concentrons-nous sur la vision d’ensemble. Haïti a besoin d’un gouvernement légitime, élu par le peuple. Ce n’est pas le moment de se diviser… mais d’avancer », a déclaré le secrétaire général qui dit espérer que les dirigeants, comme l’ensemble de la population, reconnaîtront l’urgence d’un compromis national pour remettre le pays sur la voie démocratique.

Louvencky FRANÇOIS


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