UN MAL DE PLUS QUI NOUS PÈSE À HORREUR!

UN MAL DE PLUS     QUI NOUS PÈSE À HORREUR!

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Haïti pays spécial, tout est spécial ! Ce qui empoisonne la vie d’autres peuples est chez nous une « normalité ». Tout devient réalité sociale quel que soit le niveau d’inconfortabilité qui en résulte.

Existe-il un autre pays sur le continent  américain où les personnes atteintes d’aliénation mentale sont traitées avec autant de mépris ? L’on doute fort ! Pas de centre psychiatrique, pas de « hospice d’aliénés ». Ces malades sont abandonnés à leur propre sort. Leur abri c’est la rue, ils ont les trottoirs pour le lit, les immondices leur fournissent à manger. L’Etat s’en fiche. Ces personnes sont non seulement plus que marginalisées mais aussi les autorités se moquent du danger que représente leur présence à travers les rues. Des adultes dévêtus déambulent dans nos rues sous le regard innocent des enfants de tout âge qui vont à l’école ou qui en reviennent. Voilà l’image qui s’offre du pays en plus des montagnes d’ordures que l’on croise à chaque carrefour. L’image est non seulement mauvaise mais notre vie, notre sécurité est menacée avec la présence permanente des malades mentaux à travers nos rues. Et le tableau est le même dans les quatre coins du pays. Le seul responsable c’est l’Etat haïtien. Tout est normal avec cet Etat faible, irresponsable et sans vision aucune de la civilisation, de la modernité. Mais le pire encore, c’est que la société l’accepte tel qu’il est. Si seulement la moitié de la population avait une bonne conscience de tous les maux dont nous souffrons le terme révolution serait trop faible pour traduire leur réaction.

En l’an de grâce 2019, nous vivons tous les jours l’inacceptable. Aucun d’entre ceux qui nous dirigent ne voit de mal dans la banalisation de la personne humaine en Haïti. Une personne aliénée peut être très dangereuse. Son comportement peut causer des dégâts irréparables. Et pas la peine de vous rappeler que ce ne serait pas volontaire de sa part. Si nos dirigeants n’accordent aucune importance à la personne humaine, ce n’est donc pas étonnant qu’ils ne voient aucun intérêt à mettre sur pied d’autres politiques de développement.

Quand on parle de Droits Humains en Haïti, fait-on seulement référence aux gens en bonne santé mentale ? Ces malades n’ont-ils pas droit à la santé, à la sureté de leur personne, à la vie, à une identification, au manger, aux habillements, aux abris ? Le RNDDH, a-t-il oublié ces laissés-pour-compte ? Où sont les organismes qui prétendent prendre en compte les personnes handicapées ? L’aliénation n’est-elle pas un handicap ? Quant aux hommes et femmes politiques, n’en parlons même pas. Ils n’ont certainement aucun intérêt à se pencher sur le cas de ces gens puisqu’ils ne peuvent leur acheter de votes. Ils ne peuvent  les manipuler à crier « à bas ou vive ! » Cette catégorie de personnes ne peut leur servir de sûr chemin pouvant les emmener droit à la mamelle de cette énorme vache-à-lait qu’est le pouvoir en Haïti.

L’on constate souvent comment ces gens sont violentés, soit innocemment soit en réponse à un comportement agressif de leur part. Et la flamme joyeuse qui danse dans les yeux des  spectateurs prouve qu’ils en prennent le plein plaisir parce qu’à leurs yeux, on ne fait que chasser des bêtes nuisibles. Qui prononcent un mot en faveur de ces souffrants ? Personne, bien sûr. Car ce ne sont que du bétail ravitaillant au sein d’une société où il n’est d’humain que les gens appartenant à une certaine classe ! L’État doit, de façon urgente, résoudre ce problème. On en a marre de vivre l’invivable ! Il faut une nouvelle perception de la personne humaine chez nous. Que l’on soit dément, aliéné ou en bonne santé mentale, on est avant tout des humains. Les enfants grandissent avec la perception que ces personnes sont tout, sauf des humains. Ce n’est pas normal ! Quel type d’homme voulons-nous former dans de telles conditions ? Quel type de société voulons-nous construire quand les plus jeunes grandissent avec la mentalité qu’on cesse d’être une personne dès qu’on est atteint d’un handicap mentale ? Ces jeunes esprits baignent dans une atmosphère de vices. Pendant combien de jours, de mois ou d’années faudra-t-il encore rappeler aux autorités de ce pays ce qu’est leur rôle ? Et jusqu’à quand allons-nous accepter d’être dirigés par des irresponsables ? Sous nos sens tombent toujours des apparences trompeuses mais nous n’en tirons jamais de leçon. Nos rues servent d’asiles pour les fous et nous sommes dirigés par des fous du pouvoir dont la convoitise étouffe en eux tout sens de responsabilité. Le pays va mal ; la société est souffrante, voir mourante, encombrée d’innombrables banalités! D’assez graves imperfections la déparent ! Les maux qui y sévissent deviennent chroniques ! Des plus jeunes gens à ceux de quatrième âge règne un long boulevard d’insécurité sociale !

Notre pendule est pile à l’heure d’une révolution sociétale mais très peu d’entre nous en a la conscience ! Si peu qu’il nous manque de souffle pour raviver la flamme de peuple révolutionnaire qui sommeille en nous. Faute de conscience, pas d’initiatives réformistes ! Résultat : Comme les moutons de panurge, nous suivons têtes baissées la débandade !

Widly CARPENTIER, carpentierwidly@yahoo.fr/43467462

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