Le chambardement de la classe politique traditionnelle, une occasion à saisir pour le bien de la Nation

En 1987, le monde a assisté à un essor démocratique né de la chute de dictatures comme celle de Marcos aux Philippines et de Duvalier en Haïti, qui a fait naître l'espoir d'un nouvel ordre mondial démocratique. Un vent d'optimisme s'est alors emparé du monde, un sentiment de contagion de la démocratie. Une transition fragile.

Le chambardement de la classe politique traditionnelle, une occasion à saisir pour le bien de la Nation

Dans notre pays, Haïti, une grande partie de la population s'est engagée corps et âme dans la lutte contre un mode de gouvernance dont l'intérêt principal était totalement opposé à celui de la collectivité. Sans acception de personne, car tout opposant pouvait être porté disparu, exilé, assassiné… par les sbires du régime. 

Comment résister et lutter pour le renversement d'un tel régime ?

Selon un article publié par le journal le Monde le 29 novembre 1987, le sort de la dictature allait jouer dans le département de l’Artibonite, surtout avec l’assassinat de deux lycéens. Toutes les couches de la société haïtienne se mettaient donc ensemble et faisaient échecs à toutes les formes d’oppressions, jusqu’à accoucher la constitution de 1987, une constitution « républicaine ». Qui, malheureusement était un semblant d'une réelle volonté de changer l'ordre des choses et de reconstruire le lien social sur des bases démocratiques, comme le réclamait la population haïtienne.  

Peut-on parler de l’assassinat d’une espérance ? 

En considérant, les témoignages de Jean-Robert Sabalat, ancien responsable du Bureau Electoral Départemental (BED) l’Ouest les premières élections sous l’égide de la constitution de 1987 étaient émanées de violences, elles ont été sabotées, avortées dans le sang, avec des soldats tuant des électeurs notamment à la Ruelle Vaillant. 

Peut-on parler du renouvellement du règne de l’impunité et le manque de volonté manifeste  pour établir un État de Droit ? 

La preuve en est tellement grande, aucune décision de justice n'a été rendue contre Duvalier pour meurtre, assassinat et actes de torture, ni pour l'extrême corruption qui régnait sous sa dictature.

Aucune décision de justice n’a été rendue contre Henri Namphy, Williams Régala, qui sont selon les archives de la radio Haïti les deux principaux artisans du massacre de la ruelle Vaillant. 

Les politiciens se connaissent et forment ensemble le cercle des coquins, des corrompus et corrupteurs.    

Depuis, le pays a connu d'interminables transitions, soit 13 pour 5 Présidents élus constitutionnellement. 

Toujours les mêmes visages. En l’occurrence, des politiciens traditionnels dont le seul et unique ennemi est : la population haïtienne dont ils ne cessent pas de comploter contre son bien-être. 

Aujourd’hui, nous devons le dire haut et fort : la classe politique traditionnelle a échoué. Le constat est clair, sans appel. La présence du CPT en est la plus grande preuve. Car grâce à cette forme de gouvernance inventée en Haïti, composée de la quasi-totalité des partis politiques haïtiens, le pays pouvait espérer : 

  1. Une entente nationale par le biais d'un dialogue national ; 
  2. Un retour à l'ordre constitutionnel ; 
  3. La restauration de l'autorité de l'État  4- La Justice;  5- Etc. 

Malheureusement, le crime organisé, tout comme la corruption, l'impunité et l'absence d'État de droit, battent leur plein. 

Le pays a besoin d'une nouvelle classe politique. Une classe d'où émergeront des patriotes compétents, sérieux, responsables et non corrompus. 

Nous avons besoin d'une classe politique moderne, composée d'hommes et de femmes honnêtes, pour restaurer l'autorité de l'État, l'État de droit et la justice. Pour mettre fin à l'impunité et pour que justice soit enfin rendue à la population haïtienne depuis Duvalier, dont le juge d'instruction, Carvés Jean, a rendu une ordonnance le 30 janvier 2012, recommandant qu'il ne soit pas jugé pour meurtre, assassinat et actes de torture, ni pour la corruption extrême qui a régné sous sa dictature, jusqu’aux membres du CPT et du gouvernement actuel épinglés dans des rapports de l’ULCC.  

Il nous faut une nouvelle classe politique, pour qu’un jour le pays aura enfin la possibilité d’assisté à un grand procès contre les dilapidateurs du fonds Petrocaribe et autres, afin qu'Haïti vive. 

                                                                        Haïti vivra ! 

Djemy DERVICE, Citoyen

 

https://www.lemonde.fr/archives/article/1987/11/29/haiti-le-scrutin-du-29-novembre-sous-le-vernisdemocratique-des-elections-une-lutte-feroce-pour-le-pouvoir_4081687_1819218.html https://repository.duke.edu/dc/radiohaiti/RL10059-RR-0509_01

https://www.hrw.org/fr/news/2012/01/30/haiti-une-ordonnance-rendue-dans-laffaire-duvalier-trahit-lesespoirs-de-justice-du


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