1 an après, l'enquête se poursuit

Comme pour les autres crimes, assassinats et massacres, le processus judiciaire est entièrement dysfonctionnel. En Haïti c'est toujours ainsi: l'enquête se poursuit.

Le système judiciaire étant faible et quasiment inexistant, la joie était à son comble pour la famille de feu Jovenel, ses amis et partisans, quand la justice Américaine avait décidé de se saisir de ce grand dossier judiciaire. 

S'il est vrai que l'assassinat du président Jovenel avait été planifié aux USA, que peut-on espérer de la justice Américaine? C'est comme demander au diable de vous donner le salut. Les pays dits amis d'Haïti, en particulier les USA, sont-ils, pour le moins, innocents?

Pourquoi les États-Unis ont exigé une demande d'extradition pour John Joël Joseph, Rodolph Jaar, mais ignorent Samy Handal et tant d'autres suspects? Pourquoi, malgré les enquêtes des agents du FBI, il y a tant de zones d'ombres? Serait-ce une coïncidence ou une évidence que plusieurs suspects soient des anciens informateurs de la DEA ou du FBI?

Depuis plusieurs mois, on peut constater que l'enquête américaine sur l'assassinat de Jovenel Moïse est à l'arrêt. Tandis que tout espoir des haïtiens et en particulier de la famille Moïse se fondait sur la justice américaine.

Triste de constater qu'il n'y a aucune volonté réelle de justice pour Mr Jovenel Moïse de la part des autorités haïtiennes, de la communauté internationale en particulier les États-Unis, et même de la principale concernée. 

Ils sont plusieurs: des amis de Jovenel, des anti-Jovenel ou encore sa femme, à utiliser son cadavre pour faire du capital politique et satisfaire leurs égos.

"Celui qui est absent a toujours tort, mais l'absence qui a tort par excellence, c'est la mort." (Un proverbe ancien) D'ou Jovenel Moïse est l'unique victime. Adieu! 

Malheureusement, nous n'avons pas tiré les leçons du passé. Les pouvoirs qui se sont succédé n'ont rien fait pour renforcer la justice, pour réformer le système judiciaire. Et la justice, la sécurité, le renforcement des institutions ne faisaient pas partie des priorités de l'administration de Jovenel Moïse, en pensant uniquement à la mainmise du pouvoir. Et voilà les conséquences. Que de leçons à en tirer! Un dirigeant ou un président qui n'assume pas sa responsabilité pour le changement et la réforme institutionnelle, s'expose à de grandes conséquences.

Espérons bien que ce crime soit une leçon pour tous ceux qui aspirent à être président ou dirigeants politiques. La réforme institutionnelle, la sécurité nationale, la justice doivent être les priorités de tout gouvernement. 

Tant de crimes, tant d'assassinats, tant de massacres, l'enquête se poursuit! Jusqu'à quand peut-on espérer l'aboutissement de ces enquêtes?

Ruben Isma

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