CPD dénonce l’impunité suite aux actes d’assassinats contre des journalistes en Haïti

Combite pour la Paix et le Développement (CPD), dans une note publiée en date du 6 juillet 2021, exprime ses inquiétudes face à la détérioration du climat de sécurité dans le pays et fait remarquer que l’impunité y est pour beaucoup.

CPD dénonce l’impunité suite aux actes d’assassinats contre des journalistes en Haïti

Les évènements survenus dans la nuit du 29 au 30 juin 2021 continuent à faire couler de l’encre. L’organisation Combite pour la paix et le développement n’a pas manqué d’exprimer « ses préoccupations par suite des incidents sécuritaires du 29 juin 2021 à Delmas 32 et Christ Roi dont une quinzaine de personnes ont été tuées. Diego Charles journaliste de la Radio vison 2000 et Marie Antoinette Duclaire ancienne journaliste de Radio Sans Fin, féministe et porte-parole de Matris Liberasyon sont parmi les victimes » dans sa récente note.

Le CPD n’a pas manqué de raviver dans la mémoire de tous le souvenir des journalistes assassinés. « Ces assassinats viennent s’ajouter à la longue liste des journalistes tués au cours des 45 dernières années dont Gasner Raymond tué le 1er juin 1976, Jean Leopold Dominique assassiné le 03 avril 2000, Brignol Lindor tué le 03 décembre 2001 , Vladimir Legagneur photo journaliste portée disparu depuis le 14 mars 2018, Rospide Petion journaliste de Radio Sans Fin assassiné par balles le 10 juin 2019 et Néhémie Joseph, reporteur de Radio Méga lui aussi tué à Mirebalais en 2019 » a fait remarquer le CPD dans le document portant la signature de son Directeur Exécutif, Monsieur Fritznel Pierre .

Des gens meurent et les enquêtes annoncées se poursuivent encore ! Pour le CPD c’est l’impunité qui ouvre la voie aux exactions des criminels contre les travailleurs de la presse. Pourtant, Haiti s’étatit engagée à prendre les dispositions menant à la rectification de la situation. « En 2016, devant le conseil des droits de l’homme des Nations Unies lors du deuxième cycle de l’Examen Périodique Universel, l’Etat Haïtien avait accepté les recommandations assorties des pays comme la France, l’Autruche, la Colombie et l’Uruguay en vue de garantir la protection des journalistes, d’enquêter sur les harcèlements, d’agressions, d’intimidations et d’assassinat des travailleurs de la presse. Cinq ans plus tard, ces recommandations n’ont pas été mises en œuvre par l’Etat haïtien. En témoigne, les récents dossiers des journalistes menacés, intimidés, tués qui continuent à geler dans les tiroirs des juges des dix-huit juridictions du pays » note le CPD.

Rappelant que « les journalistes sont des relais par lesquels les organismes de défense des droits humains font véhiculer leurs messages »,   l’organisation Combite pour la Paix et le Développement invite l’Etat haïtien à mettre fin à ce règne d’impunité interminable qui constitue un frein à l’Etat de droit en Haïti.

Marckendy DORSAINVIL


Aucun commentaire

Contributions

Aucun commentaire !

Soyez le premier à commenter cet article.

Même rubrique

Les articles de la même rubrique


Abonnez-vous à notre infolettre

Saisissez votre adresse e-mail pour recevoir une notification par e-mail de chaque nouvel article.

Rejoignez les 3 060 autres abonnés!

Appuyer sur la touche "Entrée" pour effectuer une recherche.

Articles populaires

Paramètre du site

Thème