Lapsus gouvernemental

Me Carlos Hercules, ministre de la Justice et de la Sécurité, a annoncé la prolongation de l’état d’urgence sécuritaire jusqu’au 3 novembre prochain. Au cours de cette période, le garde des sceaux rappelle aux citoyens paisibles qu'il est interdit de circuler avec des armes ainsi que de manifester sur la voie publique pour exiger que l’État prenne ses responsabilités, sous peine d’être sanctionné.

Lapsus gouvernemental

La réaction de la Coalition « Viv Ansanm » ne s’est pas fait attendre. Quelques heures après, les bandits ont déversé leur colère sur Tabarre, Solino, Bas-Delmas, Arcahaïe et Delmas 24. Plusieurs personnes ont été tuées et blessées, parmi lesquelles deux jeunes filles. De plus, des dizaines de maisons ont été incendiées. Les pauvres quartiers populaires entourant la capitale s'enlisent dans la violence, alors que nous sommes en pleine état d’urgence, une mesure adoptée par le gouvernement Garry Conille censée apporter des solutions à l’insécurité.

 

« Urgence » et « négligence » sont deux mots qui partagent la même terminaison, mais qui sont pourtant très éloignés en termes de définition. Ils peuvent tromper n'importe qui, même les membres du CPT, des ministres d'un gouvernement entier, et pourquoi pas le chef du gouvernement. Je ne prétends pas donner une leçon de vocabulaire élémentaire à nos dirigeants politiques, ensorcelés par le démon du pouvoir. Bref, en parlant, tout le monde peut faire un lapsus.

 

Le gouvernement a fait un lapsus. En guise de l’état d’urgence, le gouvernement a décrété une « négligence sécuritaire ». En effet, des milliers de personnes sont contraintes de fuir les quartiers de Solino, Tabarre, et Delmas 24 sous les balles d’individus armés. L’état d’urgence instauré et renouvelé déjà à trois reprises n’a rien changé. Les annulations de port d’arme, l’interdiction de tout rassemblement sur la voie publique et bien d’autres mesures ne s’appliquent nullement à Martissant, Solino, Tabarre, Delmas 24, etc.

 

« Entre l’état d’urgence sécuritaire » et la « négligence sécuritaire », que voulait dire exactement le gouvernement et le CPT ? Lapsus ?

 

Jodel ALCIDOR

Rédacteur en chef


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