Les Etats-Unis assument la nomination d'Alix Didier Fils-Aimé

Les pays n’ont pas d’amis! Voilà une phrase que certains dirigeants ont intérêt à ne pas oublier. Véritable girouette, dans un communiqué, les États-Unis ont déclaré reconnaitre les échecs du Conseil présidentiel de transition (CPT) et l'inefficacité du Premier ministre sortant, Garry Conille, à favoriser un progrès constructif. Véritable retournement de situation, cette reconnaissance n'est pas seulement une critique, mais aussi une indication claire des « attentes » des États-Unis envers le nouveau gouvernement. Le choix de Fils-Aimé pour succéder à Conille, dont ils avaient encensé le travail quelques jours auparavant, témoigne d'une volonté des acteurs internationaux de renouveler la « dynamique politique » en Haïti, tout en soulignant la nécessité d'un leadership collectif en vue de relever les défis pressants auxquels le pays est confronté. Quitte à accepter que des inculpés décident de l’avenir du peuple.

Les États-Unis ont également manifesté leur désir de collaborer étroitement avec le CPT et Fils-Aimé pour élaborer un plan d'action commun. Pour la république à la bannière étoilée, cette coopération est essentielle non seulement pour établir une sécurité et une gouvernance efficaces, mais aussi pour préparer le terrain en vue d'élections libres et régulières. Dans ce contexte, le communiqué insiste sur l'importance de délimiter clairement les rôles et responsabilités entre le CPT et le nouveau Premier ministre. Une démarche que les Etats-Unis jugent cruciale pour instaurer des mesures de responsabilisation réciproque et assurer la transparence gouvernementale.

La mise en place de la réforme au sein du CPT est une priorité soulignée par les autorités américaines. Les États-Unis rappellent que les besoins immédiats de la population doivent primer sur les intérêts personnels des acteurs politiques. Ce principe de gouvernance éclairée est fondamental pour rétablir l'ordre et la stabilité en Haïti, face aux crises sociales et économiques qui perdurent.

La réaffirmation de l'engagement des États-Unis à soutenir le peuple haïtien face à des niveaux sans précédent de violence, d'insécurité alimentaire et de déplacements aurait pu mettre en lumière l’urgence de la situation. Toutefois, il est impératif que ce gouvernement et les membres du CPT se souviennent que les pays n’ont que des intérêts. À en croire certaines sources, Emmanuel Vertilaire, Smith Augustin et Louis Gérald Gilles vont bientôt découvrir la véracité de cette assertion.

Stevens JEAN FRANÇOIS

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