Dossier Ciudad Juan Bosch: l'État haïtien n'a toujours pas pipé mot

Des citoyens haïtiens sont en situation difficile en République Dominicaine. Depuis le 18 mai, particulièrement à Ciudad Juan Bosch, les droits des migrants haïtiens sont violés. Jusqu'à date, aucune prise de position officielle du gouvernement n'est rendue publique.

Crédit Photo: Haiti Libre
Dossier Ciudad Juan Bosch: l'État haïtien n'a toujours pas pipé mot

Le 18 mai dernier, dans des vidéos amateurs devenues virales sur les réseaux sociaux, la communauté haïtienne, particulièrement, a pris connaissance d'une scène qui s'est déroulée à Ciudad Juan Bosch, en République Dominicaine. Des haïtiens ont fait fuir des agents de la migration dominicaine. Alors qu'ils essuyaient des jets de pierre, les agents se sont précipités dans leurs véhicules et ont vidé les lieux. Contrairement aux premières informations, cette scène, inouïe, n'avait rien à voir avec la commémoration de la création du drapeau haïtien.

De sources concordantes, la rédaction a appris que le mouvement de protestation a été organisé par des travailleurs haïtiens qui, au moment de recevoir leur salaire, ont vu arriver des agents de l'immigration. Une forte proportion d'entre eux étant illégaux, ils ont vu dans la venue, à l’impromptu, des agents de la Direction Générale de la Migration (DGM) une entourloupe du contremaître. Ils se sont donc mis en colère et s'en sont pris aux agents qui, selon la DGM, "Pour sauver leurs vies, [...] ont dû prendre la fuite à toute vitesse".

En réponse, la migration dominicaine, accompagnée de l’armée et la police est revenue sur les lieux. Environ 385 ressortissants haïtiens ont été arrêtés pour expulsion sans respect des normes internationales. Ce qui n'a pas laissé sans réaction l'ancien Ministre des Affaires étrangères et des cultes, Claude Joseph.                                                       

"Nous attirons l'attention de la communauté internationale sur ce qui se passe depuis plusieurs jours dans le village Juan Bosch en République Dominicaine où des agents de l'immigration forcent les portes des maisons des haïtiens, leur courent après et les terrorisent. Ces actes sont des violations des droits humains. Aucune loi ni convention ne tolère ce genre de pratiques" a-t-il tweeté le 24 mai.

https://twitter.com/claudejoseph03/status/1529222452060258304?t=X-chZ_VANg9CuHlS6i4IIA&s=19

La Direction générale de la migration dominicaine, en réaction, a promis le respect des droits des migrants lors des prochaines interventions. Du côté des autorités haïtiennes, personne ne semble être au courant de ce qui se passe. Silence radio tant du côté de la Chancellerie, que de celui du Ministère des haïtiens vivant à l'étranger.

Marckendy DORSAINVIL


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