Haïti, un pays dévasté par ses propres fils

Un séisme de magnitude 7.2 a secoué le Grand Sud de la République d’Haïti, le 14 août dernier, causant d’énormes dégâts tant en vies humaines que matériels. Ce séisme a été malheureusement suivi d’une tempête tropicale qui est venu empirer la situation des sinistrés dont la majorité n’avait d’autre choix que de rester sous la pluie, ce, malgré les milliards de dollars mis à notre disposition après le séisme du 12 janvier.

Haïti, un pays dévasté par ses propres fils

Comme le 12 janvier 2010, la terre a encore tremblé en Haïti, mais cette fois les départements des Nippes, du Sud et de la Grand’Anse sont les plus touchés par ce séisme qui a entraîné la mort de 2189 personnes et 12268 blessés selon le bilan partiel de la Protection Civile. Les dégâts matériels sont énormes, 52 953maisons totalement détruites et 77 006 maisons endommagées.

Déjà en situation d’urgence extrême, les 75 000 familles sinistrées après le séisme ont dû faire face à un autre inconnu (la tempête tropicale Grace) pourtant connu, si les mises en place ont été faites à temps par les autorités qui sont sensées anticiper les réponses à apporter surtout en saison cyclonique. Tout compte fait, nous avons assisté impuissamment derrière nos smartphones, nos compatriotes se recroqueviller sous des tentes en lambeaux par l’action du vent et de la pluie.

Tranblemandetè pa yon fatalite, se pare poun parel

Ce message du sismologue et Ingénieur Géologue Claude Prépetit, repris dans le journal 4 heures de la Radio Kiskeya présenté par Madame Liliane Pierre Paul, pourrait être aussi considéré comme synonyme de ce proverbe créole « ou ranje kabann ou avan domi nan jew ». Malheureusement, le message de l’Ingénieur Prépetit n’a jamais été pris au sérieux par les autorités, sinon le pire aurait dû être évité.

Avant 2010, la population actuelle ne savait pas que les tremblements de terre avaient l’habitude de détruire complètement Port-au-Prince ou d’autres grandes villes du pays. L’Etat Haïtien ne savait pas non plus (je suppose) qu’il fallait établir les normes de construction en vu de faire face aux éventuelles catastrophes naturelles en plus de la construction d’abri sûrs post catastrophe. Cependant, après le 12 janvier 2010, tout le monde savait ce qu’il faudrait faire pour éviter au pays de sombrer dans la panique. Qu’est-ce qui a pu bien se passer dans la tête de nos dirigeants pour laisser le séisme du 14 Août causer autant de dégâts dans le Grand Sud ?

La situation est lamentable, et les dilapidateurs des fonds Petro caribe et de CIRH courent toujours; sans même se soucier de l’invitation du parquet. Allons-nous continuer à compter les cadavres qui auraient pu être évités sans prendre le soin de punir les coupables? La justice doit triompher et c’est le moment où jamais.

Seide Putnam LOUIS-JEAN
putnamlouisjean@gmail.com


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