Exécution de Jovenel Moïse: le Miracle de la discrétion de la garde présidentielle

« Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un agent de l’USGPN ou de l’USP de garder un secret » voilà une citation que les générations futures auraient trouvé dans la Bible si Jésus vivait à notre époque. Elle illustre assez bien, l’incapacité des agents de l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN) et de l’Unité de Sécurité Présidentielle (USP) à se garder de répéter à qui que ce soit ce qu’ils auraient vu ou entendu. Exécution de travaux mystiques, aventures du premier citoyen de la nation, scène de ménage avec la première dame, ils rapportent tout!

Joseph Michel Martelly ancien Président de la République s’est plaint de l’indiscrétion de ceux qui le côtoyaient particulièrement ceux qui doivent garantir sa sécurité. Il n’arrivait pas à comprendre comment ses conversations intimes entretenues avec son épouse sur le lit conjugal avant de s’endormir étaient connu de tous avant le réveil du couple présidentiel. Rien d’étonnant, les agents affectés à sa sécurité, entre autres, ne pouvaient pas tenir leur langue.

Idem pour ceux affectés à la sécurité du Président Jovenel Moïse, en fait, jusqu’à la nuit fatidique du 6 au 7 juillet 2021. Bizarrement, ceux qui s’étaient empressés de publier sur les réseaux sociaux l’autorisation d’accès au Palais National de ceux qui devaient composer le cabinet ministériel avec à sa tête Jacques Guy Lafontant alors que personne ne connaissait leur identité n’ont pipé mot!

Silence radio

Aucune note vocale, aucune photo, aucune vidéo, aucun message! Rien! Quatre jours après l’exécution du Président Jovenel Moïse rien n’est sorti. En tout cas pas du côté des agents affectés à sa sécurité. Certains se sont rendus à l’ambassade américaine, pourquoi ? Ben, pour demander asile pour eux et leur famille. Pourquoi? On ne saura peut-être jamais. Puisque jusqu’à date même par personne intérposée rien n’a fuité. Aucun agent n’a eu l’envie de se soulager la conscience, de parler de cette expérience traumatisante qu’il a vécue ! Non!

On se demande encore comment le Président a pu être exécuté avec autant de facilité. En ce qui a trait au silence des agents de l’USGPN et de l’USP devrions-nous rendre gloire à Dieu pour ce miracle ? Sûrement pas, puisque la République entière attend que les langues commencent à se délier. Peut-être devrions-nous administrer des tisanes de la fameuse feuille « 3 pawòl » (3 paroles) pour y arriver…

Abigaelle PIERRE

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