Ô, la nature, aie pitié d’Haïti! C’en est déjà trop

La situation d’Haïti étant déjà misérable, s’empire considérablement après le tremblement de terre dévastateur du 14 Août 2021 sur le Grand Sud et de la grand’Anse. Les habitants de ces zones qui, avant, ne pouvaient pas subvenir à leurs besoins quotidiens, vivent dans une condition alarmante et infrahumaine au milieu de la rue, sous le soleil, sous la pluie et sont confondus avec les animaux. Ne pensant que d’où viendra le secours? Des centaines de maisons effondrées, des milliers de personnes décédées et disparues sous les décombres, … L’Etat étant irresponsable et impuissant, attend le support des pays dits amis d’Haïti.

Ô, la nature, aie pitié d’Haïti! C’en est déjà trop

Faisant face à la covid 19 qui tue encore, maintenant la tempête Grâce arrive, peut-on s’attendre au pire? Ô, la nature, aie pitié d’Haïti! Les Haïtiens ne peuvent pas porter ces lourds fardeaux. C’en est trop!

Les audacieux, les cupides sont à pied d’œuvre.
Nous risquons de vivre les mêmes cénarios après le séisme du 12 janvier 2010. Des ONGs se sont déjà mobilisées, des fondations sont entrains de collecter des dons. On constate que même des anciens dirigeants politiques indexés dans des détournements et dilapidations des deniers publics, qui devraient-être jugés et condamnés, sont au devant pour collecter des fonds. Que peut-on espérer? Encore ces criminels profitent de cette pénible et larmoyante circonstance pour s’enrichir davantage, exploitant ainsi la misère et la souffrance des défavorisés.

L’inexistence de l’Etat favorise l’émergence et la mainmise des ONGs et des Fondations. Plus de 75% des fonds collectés seront budgétisés pour les ressources humaines. Et parmi les 25% restants, plus de 15% seront partagés entre amis, dans la mesquinerie.
C’est bien malheureux, en dépit des expériences vécues par le passé, nous n’avons rien fait pour faire face aux intempéries et aux catastrophes naturelles. Pas de fonds d’urgence réels, pas de plan d’hébergement, pas d’équipements et matériels de premiers soins, pas d’assistance sociale. Plus de 48 heures après le séisme, les besoins les plus élémentaires se font sentir: pas d’eau, pas d’abris provisoires, pas de nourriture, pas d’habits … pour les victimes. Les efforts du gouvernement ne sont pas significatifs, plus de paroles, moins d’actions. Tandis que les dégâts sont considérables. Le nombre de décès ne cesse d’augmenter chaque jour, déjà plus de 1,500.

Je profite de cette occasion pour souhaiter du courage à nos compatriotes du Grand Sud et de la Grand’Anse. Je partage leur tristesse et leur peine.
Vous êtes dans le besoin, cependant vous devez être vigilants et veillatifs pour que les aides et les dons ne soient pas détournés comme par le passé, et arrivent à destination des victimes. Vous avez le droit d’exiger mieux.

Je salue la générosité, la sympathie et la solidarité de plusieurs compatriotes haïtiens à travers tout le pays.

La tempête Grâce aura-t-elle pitié d’Haïti? Car le pays n’en peut plus.
Je demande à la nature d’avoir pitié d’Haïti. Je souhaite vivement que la tempête Grâce nous fait grâce. Nous avons déjà trop à endurer. Dieu y pourvoira!
Aux audacieux et aux cupides, pitié! Vous nous avez déjà trop détournés.

Soyez vigilants et forts en ce moment triste!

Ruben Isma


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