Situation des enfants dans les camps de déplacés : la Fondation Pain d’Espoir lance un cri d’alarme aux autorités haïtiennes

Depuis le début de ce mois de janvier, des gangs s’affrontent à Martissant. Des citoyens paisibles ont dû tout abandonner pour avoir la vie sauve. La Fondation Pain d’Espoir (FPDE) alertée par les conditions dans lesquelles vivent ces déplacés, dont des enfants, lance un cri d’alarme.

Personnes déplacées dans un camp
Situation des enfants dans les camps de déplacés : la Fondation Pain d’Espoir lance un cri d’alarme aux autorités haïtiennes

La Fondation Pain d’Espoir (FPDE) dans un communiqué daté du 25 juin 2021, déplore les conditions dans lesquelles vivent les enfants dans les camps de déplacés et plaide, par ailleurs, pour une prise en charge spécifique prenant en compte leur situation de vulnérabilité.

Selon les données colligées par l’institution, « la recrudescence des affrontements entre les gangs rivaux a provoqué le déplacement de plus de 10 000 personnes issues des quartiers de Martissant. Éparpillées un peu partout depuis près d’un mois, la plupart sont accueillies par des familles d’accueil à Carrefour et en région. Toutefois, plusieurs centaines se sont réfugiés dans des endroits publics, comme la place de Fontamara, le marché en construction (mache pwason), au centre sportif de carrefour, et dans des églises, entre autres » rapporte la FPDE.


« D’après l’UNICEF, 302 ménages (1089 personnes) dont, 446 enfants et 582 femmes et filles vivent dans des conditions très précaires, depuis le 6 juin au Centre Sportif de Carrefour. Les besoins en eau potable, nourriture, articles d’hygiène personnelle, de matelas, de couvertures, de vêtements et d’articles médicaux sont urgents » poursuit la Fondation Pain d’Espoir qui du même coup a rappelé que « cette situation de crise affecte différemment les déplacés. Les femmes et les enfants, en raison de leur situation de vulnérabilité, nécessitent une intervention ciblée répondant à leurs besoins spécifiques« . La FPDE a aussi attiré l’attention sur « la présence d’une cinquantaine de nourrissons, dont trois nouveau-nées qui nécessitent une assistance particulière« .


Plaidant pour une prise en compte des besoins alimentaires et sanitaires des nourrissons lors des distributions, vu que les risques de malnutrition sont très élevés. La Fondation Pain d’Espoir exprime son inquiétude par rapport à la santé mentale des enfants victimes des actes de violence et qui continuent à être exposés à des actes d’agressions sexuelles, particulièrement les filles, compte tenu de la promiscuité et l’environnement difficile de cohabitions.

Les conditions de vie des déplacés sont alarmantes et ouvrent la voie à la survenue de troubles psychologiques. « Aucune mesure n’est prise pour prévenir et gérer les risques sanitaires en lien à la propagation de la COVID-19. Ces évènements et ces mauvaises conditions de logement peuvent avoir des répercussions sur leur état mental et émotionnel et aggraver les risques d’apparition de syndrome de stress post-traumatique » lit-on dans la note.


Les efforts déployés par des membres de la communauté carrefouroise, les autorités municipales, la protection civile et les organisations internationales ne suffisent pas. Pour la FPDE, « il est extrêmement urgent de renforcer la réponse humanitaire et d’assurer une meilleure coordination de l’aide en tenant compte des besoins spécifiques des plus vulnérables« . Pour rectifier le tir, elle rappelle à l’État haïtien son obligation de protection envers la population et lui demande de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de trouver une solution durable à la violence qui sévit à Martissant et dans d’autres quartiers populaires. Ainsi les déplacés pourront regagner leurs domiciles, et assurer l’éducation de leurs enfants.

La Fondation Pain d’Espoir (FPDE) est un organisme de défense et de promotion des droits de l’enfant, située à Carrefour, dont la mission est de contribuer à la mise en œuvre des droits des enfants en situation de vulnérabilité, en Haïti, par l’éducation et le développement. Pour la contacter, entrez en contact avec Jonathan RENE, son secrétaire au +509 3757 2412 ou par mail paindespoir@gmail.com.

Annie FRANÇOIS


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