Le langage de la violence extrême !

Il a fallu un massacre pour que le gouvernement de Garry Conille déploie enfin des matériels et des hommes d’élite de la Police nationale dans le Bas-Artibonite. Les autorités n’avaient pas bougé le petit doigt malgré les nombreux appels de détresse lancés depuis des mois par les citoyens de la zone contrôlée par le gang « Gran Grif ».

Le langage de la violence extrême !

Une note de condamnation, des marques de sympathie, le déploiement des hommes de l'UTAG, des véhicules blindés, la visite du chef du gouvernement à Saint-Marc, la condamnation du Conseil présidentiel de transition (CPT) etc. les réactions ont été nombreuses. Après plus de 100 jours, Garry Conille et le CPT, engagés dans une bataille sans merci, doivent finalement comprendre que la maladie ne guérit pas en citant tous les jours le nom du médicament.

 

Apeurés par la fureur du gang Savien, les habitants de Liancourt, des Verrettes, de Pont-Sondé, Petite-Rivière de l’Artibonite, de l’Estère, etc., organisaient des marches pacifiques afin d’attirer l’attention des autorités sur la menace qui plane sur leurs têtes. Edgar Leblanc fils et ses collègues du CPT, ainsi que le PM Garry, qui se contentent de siphonner des millions du trésor public, semblent accorder peu d'importance aux appels des malheureux.

 

Au cours des dernières décennies, les représentants de l’État n'ont compris que le langage de la violence extrême. Pour preuve, le défunt président Jovenel Moïse avait dû attendre les 6 et 7 juillet dévastateurs, lors desquels des centaines de millions de dollars étaient partis en fumée, pour reculer sur son projet d’augmentation du prix du carburant. D'autres exemples pourraient également illustrer cette assertion. Par exemple, les revendications des employés de certains ministères ne sont souvent prises en compte que lorsqu'ils saccagent ou bloquent violemment les lieux de travail.

 

Dans un bilan encore provisoire, l’Organisation des Nations Unies dénombre 70 morts, dont 10 femmes et 3 nourrissons. S’ajoutent à cela 45 maisons et 34 véhicules partis en fumée. C'est en tout cas le bilan le plus lourd de toutes les violences perpétrées par des gangs depuis le massacre de la Saline. Incapable de récupérer Matissant, Canaan, Croix-des-Bouquets, Gressier, Village de Dieu, la Croix-Périsse, pour ne citer que ces zones-là, le PM Garry Conille perd encore du terrain. Photos, promesses, corruption… Le gouvernement de Garry suit fidèlement les traces d’Ariel Henry.

 

Jodel ALCIDOR

Rédacteur en Chef


Aucun commentaire

Contributions

Aucun commentaire !

Soyez le premier à commenter cet article.

Même rubrique

Les articles de la même rubrique


Ki lè li ye?
Jan bwè, jamè sou!
Avis de décès
Charivari!

Abonnez-vous à notre infolettre

Saisissez votre adresse e-mail pour recevoir une notification par e-mail de chaque nouvel article.

Rejoignez les 3 060 autres abonnés!

Appuyer sur la touche "Entrée" pour effectuer une recherche.

Articles populaires

Paramètre du site

Thème