De curieux oiseaux font étape en Haïti

Habituellement, les oiseaux commencent leur migration fin février et mi-septembre. La première période migratoire dure jusqu'à début mai, il n'est donc pas étonnant que, depuis début mars, ces étranges oiseaux soient de plus en plus remarqués dans la chaotique zone métropolitaine de Port-au-Prince.

De curieux oiseaux font étape en Haïti

La région métropolitaine de Port-au-Prince est assiégée par des bandits armés. Selon la lecture de certains analystes, cette région d'Haïti est devenue une prison à ciel ouvert. Les gangs continuent à défier la Police Nationale d'Haïti et à élargir leur territoire. Des commissariats sont tombés. Plus de quatre mille détenus se sont évadés des deux plus grands centres carcéraux de la région métropolitaine. L'échec des autorités en place est cuisant. Point de doute, Haïti n'est ni dirigée, ni gouvernée.

 

La famine pointe à l'horizon. Les vivres commencent à manquer. Il devient de plus en plus difficile de s'approvisionner en eau potable. Des banques commerciales ont été pillées, des cadavres jonchent les rues, des citoyens sont obligés de fuir les gangs armés, certains sont à leur troisième déplacement forcé! Ils sont obligés d'aller dans d'autres quartiers, mais ils ne sont pas dupes, ils sentent les gangs resserrer leur étau. Ils se sentent cernés de toutes parts.

 

Laisser la région métropolitaine de Port-au-Prince est la meilleure option. Pourtant c'est plus facile à dire qu’à faire. L'aéroport international Toussaint Louverture et l'aérogare Guy Malary ont été fermés suite à des attaques des bandits armés. Les vols intérieurs ont été interrompus. Les vols à destination d'Haïti ont été annulés. Les compagnies d'assurance ne recommandent pas aux avions de survoler Haïti. 

 

Impossible de laisser la capitale par voie terrestre sans traverser un "territoire perdu", concept utilisé par la Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique pour décrire les zones contrôlées par les gangs armés. Le crépitement des armes automatiques emplit l'air à longueur de journée. Pourtant c'est dans un tel contexte que ces inhabituelles créatures métalliques ont envahi l'espace haïtien.

 

Inquiets pour la sécurité de leurs citoyens, divers pays ont recouru aux hélicoptères pour les évacuer du pays plongé dans le chaos et l'extrême violence. Depuis le début de ces évacuations, de jour comme de nuit, ces bruyantes créatures métalliques sillonnent le ciel de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Les hélicoptères se sont imposés comme la réalité objective de la population pourtant pas habituée à fréquemment voir ces engins. Les hélicoptères sont même comparés aux véhicules assurant le transport en commun dans les différentes communes avoisinantes de la Capitale haïtienne.

 

Elikoptè tounen taksi nan kapital la konnya, yo prèske rache fo cheve medam Petyonvil yo! Koze sa pa t pran tan pou anvayi rezo sosyal yo! Vire tounen elikoptè te vin pran moun. Paske yo te pè anpil pou sekirite yo, peyi moun sa yo te kouri fè yo kite peyi kote yo pa t gen garanti je yo t ap louvri nan demen pou gade solèy la. Yon sèl kou, sa ki konn ap pase "au bas de la ville" vin nan vwazinaj anpil moun. Britsoukou vin pa gen Ayiti ki diferan ankò! Sofke yo menm, yo oblije lage cha.

 

De tout plumage, les hélicoptères ne cessent de se poser en Haïti pour procéder aux évacuations. Certains y ont vu une opportunité d'affaire. Le malheur des uns ne fait-il pas le bonheur des autres? Pour être évacués, des individus ont payé au moins 15 000 dollars américains. La migration se poursuit! Sauf que ce ne sont plus des déplacements internes. Ceux qui ont les moyens fuient le pays.

 

Les hélicoptères, ces étranges oiseaux de fer, ont été aussi remarqués par les bandits. Certains se sont convertis à la chasse de ces curieuses créatures. Un hélicoptère de l'armée française a essuyé des tirs. Hagards, ceux qui n'ont pas les moyens de laisser Haïti par voie aérienne assistent au spectacle et se demandent d'où leur viendra le secours!

 

Nou pa bezwen chante me l anlè a l ap vini ankò. Non! Konnya nou dwe di me yo anlè a yo prale! Eske yo inosan nan malè n? Ou kwè chyen an ap jwenn men mèt li pou l mode l?

 

Stevens JEAN FRANÇOIS 

Chef de l'information 


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