La 79eme assemblée générale des Nations-Unies ravive les flammes

La lutte pour la prise de parole et prendre part aux rencontres diplomatiques organisées en marge de la 79e Assemblée générale des Nations Unies à New York est un spectacle de mauvais goût, offrant malheureusement une mauvaise publicité gratuite pour des dirigeants et pour le peuple haïtien. Cela ravive les tensions latentes entre les branches d’un exécutif contesté qui existaient depuis la formation du gouvernement. La Primature et au CPT devraient avoir honte.

La 79eme assemblée générale des Nations-Unies ravive les flammes

Ce n’est plus un secret pour personne, la Primature et le CPT sont en guerre. Les dernières escalades nées de la prise de parole à la tribune des Nations Unies le 26 septembre prochain annoncent un nouveau chapitre dans cette lutte pour la bénédiction du BLANC, dont le pays n'aura aucune retombée politique, économique, diplomatique ou bilatérale. Le conseiller président Lesly Volontaire a clairement proféré des menaces pouvant envenimer la relation entre le CPT et la Primature, à moins de 500 jours du délai imparti dans l'accord du 3 avril pour organiser les élections générales.

 

Plus de 100 jours après l’installation du gouvernement dirigé par l’enfant prodige de l’Unicef, la situation ne s’améliore guère. Les bâtiments d’institutions clés de l’État, telles que la Primature, le Parquet de Port-au-Prince, le Parlement, etc., sont sous le contrôle des gangs armés dans le centre-ville de Port-au-Prince. Même une fenêtre n’a pas été récupérée. Le CPT, de son côté, nous a gratifiés, plus de trois mois après, d’un CEP discrédité et amputé des représentants des secteurs des droits de l’homme et de la femme.

 

S’ils sont en mission, la Primature et le CPT n’ont pas les mêmes devoirs. Chacun cherche à se montrer plus antinationaliste, anti-peuple et gardien notoire de ce système mis en place et piloté par la communauté internationale. Ils n’épargnent pas le pays qu’ils ont la chance de représenter au plus haut niveau de leur cynisme et de leur amateurisme. Faute de synergie pour attaquer les problèmes criants auxquels le pays est confronté, en particulier l’insécurité publique et alimentaire, ils se battent entre eux.

 

En parallèle de cette guerre, nos problèmes s’aggravent à un rythme alarmant. La police nationale se plaint d’un manque de ressources pour combattre les groupes armés qui occupent les routes et les quartiers autrefois très paisibles. Le secteur informel, pilier de l’économie haïtienne, est en train de s’effondrer. Les universités fonctionnent comme si elles menaient une activité illégale.

 

« L’esclave qui n’est pas capable de se révolter ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave sera seul responsable de son malheur s’il se berce d’illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir » disait Thomas Sankara.

 

Jodel ALCIDOR

Rédacteur en Chef


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