On récolte ce que l'on a semé

Avec la participation du Bureau Fédéral d'Investigation (Federal Bureau of Investigation/FBI) et les initiatives prises par la justice américaine pour l'extradition de plusieurs suspects-clés dont l’ex-militaire colombien Mario Antonio Palacios Palacios, Rodolphe Jaar et John Joël Joseph, les regards s'étaient tournés vers les États-Unis et son système judiciaire, devenus l’ultime espoir de justice pour le feu président. Toutefois, la récente requête du ministère de la Justice américaine demandant à un tribunal de Miami d’imposer des mesures de sécurité spéciales pour empêcher que des informations classifiées ne soient rendues publiques, semble miner leur chance d'être témoins de la matérialisation de leur vœu. Retour à la case départ.

À l'instar de Me Dorval, Rospide Pétion, Marie Netty Duclaire, Vladjmir Legagneur et la longue liste des personnes victimes des différents massacres, le dossier du président défunt Jovenel Moise traîne dans les tiroirs poussiéreux d'une justice haïtienne branlante.

La liste des personnes tombées sous les balles assassines des malfrats est longue, de son vivant, l'ancien président Jovenel Moïse n'a jamais mis à la disposition de la justice les moyens nécessaires pour mener à bien sa mission. Bien au contraire, n'avait-il pas reconnu avoir nommé 50 juges corrompus?

Alors qu’il a été à son tour victime de l'insécurité, le système judiciaire n'a pas les moyens nécessaires à sa disposition pour instruire son dossier tout en infligeant des châtiments exemplaires à tous ceux et celles qui ont concocté ce plan macabre.

Au vu des problèmes auxquels fait face l'appareil judiciaire, il est difficile d'espérer une prouesse. On récolte de toute façon ce qu'on avait semé.

Jodel ALCIDOR

Rédacteur en Chef

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