Liberté ou la mort!

Ce 2 janvier est consacré à la mémoire de l'héroïsme de nos ancêtres qui n'ont pas hésité à consentir au sacrifice ultime pour nous laisser ce pays en héritage. Vaillamment, ces femmes et ces hommes se sont battus pour ériger à la face du monde un pays où les notions de liberté, de fraternité et surtout d'égalité étaient la réalité objective de tous les habitants. Depuis la célébration du centenaire de l'indépendance nationale en 1904, nous fêtons solennellement la mémoire de celles et ceux qui ont sué sang et eau pour se libérer du joug de l'esclavage et dessiner un avenir radieux pour leurs descendants.

Liberté ou la mort!

"Liberté ou la mort!" criaient nos ancêtres. Et cette phrase, ce leitmotiv, dictait leurs actions. Leur vie n'importait plus, la cause: la libération de tous, voilà ce qui primait. Ils se battaient et étaient prêts à sacrifier leur vie sur l'autel de la patrie. Ils n'étaient pas suicidaires pour autant, ils ont juste compris que leur vie ne faisait pas le poids face à la CAUSE: le bien-être pour tous.

Aujourd'hui, nous chérissons la mémoire des hauts faits de ces femmes et hommes et nous devons surtout nous demander s’ils ne se retournent pas dans leur tombe en découvrant notre réalité actuelle. Byensi, foumi pote nouvèl ba yo. Li p ap manke di yo kòman sitiyasyon nou malouk!

Sommes-nous libres en Haïti? Qui a remplacé le commandeur? Qui sont les néocolons? Les descendants des nègres dont leurs parents étaient restés en Afrique n'ont toujours rien! Ils n'arrivent pas à jouir de leurs droits fondamentaux et végètent dans la crasse et la misère. Zansèt yo pa t travay pou sa!

 

Boukman o nan Bwa Kayiman.

Nou lonmen non w nou pa detounen w nan Bwa Kayiman.

Papa Boukman nou di ase!

Papa Boukman o nou rive nan tobout o!

Peyi nou divize lafanmiy dozado!

 

Pour nous sortir de ce bourbier, nous devons nous inspirer de nos ancêtres et nous mettre au service de la cause. Nous ne pouvons plus nous permettre de faire la sourde oreille à l'appel de la patrie! Nou pa ka kite laperèz dirije lavi n. Bandi ak vès ak bandi pye atè, pye nan sandale pi do touni pa ka ap taye banda pandan moun de byen nan mawon! Liberté ou la mort! Grenadye Alaso, sa ki mouri nap vanje yo!

Nous entamons cette année avec les mêmes séquelles, refrains et regrets. Le pays a connu sa pire année sur le plan administratif, politique, éducationnel et politique, mais surtout économique. Le pouvoir a affiché sur la place publique son incompétence et son incapacité à résoudre les dilemmes sociaux. Que faut-il faire ? « Liberté ou la mort ! », nous crient nos aïeux.

 

Jodel ALCIDOR 


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